Courrier de Bizerte

 

Réhabilitation du pont, vite et bien

Bonne nouvelle pour les Bizertins. Le projet du renouvellement total des systèmes électriques et mécaniques du fameux pont mobile, entamé il n’y a pas si longtemps, vient d’être finalisé. Désormais, plus d’ennuis et plus de fâcheuses pannes ayant tant paralysé l’activité économique et sociale de la ville des martyrs et mis le feu aux trousses des responsables régionaux et nationaux confondus…

L’enveloppe budgétaire consentie à ce projet vital pour la région est de l’ordre de 4,6 MD. Le Directeur régional de l’équipement de Bizerte, Mme Om Ezzine Tmani, vient de confirmer la réception provisoire du projet en question.

Selon la même source, l’équipe technique et administrative, chargée du contrôle des travaux, réalisés par les entreprises tunisiennes, parties prenantes dans cette opération d’envergure, a assuré rigoureusement le suivi des travaux dans ses diverses étapes et dans ses moindres détails. Ceci, de manière à ce que sa réalisation soit strictement conforme au contenu du cahier des charges. Oui, après les multiples failles et défaillances techniques, relevées par les rapports d’audit afférents à plus d’un projet — à commencer par celui du réaménagement du stade d’El Menzah —, ayant scandalisé et mis le Président hors de ses gonds, plus question désormais d’être complaisant au niveau de la réception des travaux, badiner avec les fonds publics et laisser filer les deniers de l’Etat entre les doigts.

A préciser que ce pont basculant qui se levait trois fois par jour, bloquant la circulation entre les deux rives à un rythme insupportable, a cessé d’étrangler le trafic depuis qu’on a décidé, il n’y a pas si longtemps, de limiter sa levée à une seule et unique fois par jour, à une heure tardive de la nuit. Quant à l’énigmatique pont fixe aérien, tout le beau monde, telle Sœur Anne, attend depuis très longtemps, sans rien voir pointer à l’horizon!

Forêt : on n’attrape pas un requin avec une canne à pêche !

La forêt ceinturant la coquette ville de Bizerte est immense. Sa superficie s’étend sur 100.000 hectares.  Elle constitue de véritables atouts d’un point de vue économique, environnemental et sociétal. Or, il semble que ce don du ciel si précieux n’est pas suffisamment protégé contre les manœuvres destructives de nombre de charretiers. Qui profitent souvent de l’absence de gardiens pour piller et ravager ce bien si cher aux Bizertins, avant de refiler leurs charretées aux citadins propriétaires de cheminées au prix fort !

C’est tard la nuit que ces longues charrettes à quatre roues sillonnent  la ville en long et en large, pour «honorer» leurs commandes et distribuer leurs butins, misant évidemment sur le système «D», en cas de pépin, etc.

Pourtant, il est mis à la disposition du public concerné dans l’ensemble de la région des points de vente à Bizerte La Corniche, Rimel, Ras Jebel, Séjnane, Mateur…. Tout le monde peut  s’en procurer dans la légalité, en cas de disponibilité, à un prix modique : pas plus de neuf courts dinars le mètre carré !

Par ailleurs, pour espérer protéger cette magnifique forêt contre ce genre d’abus et aux divers risques de dégradation (chasse anarchique, incendie, etc.), il appartiendrait à l’administration forestière de mettre le paquet, renforcer les moyens matériels, et le potentiel humain, motiver le personnel en exercice à travers la révision de son statut, jugé dépassé par le temps. Le vieil adage dit si bien «On n’attrape pas un lièvre avec un tambour ni un requin avec une canne à pêche»…

Marché communal : un spectacle malséant !

Depuis belle lurette, les Bizertins n’ont cessé d’exprimer leurs récriminations et leur colère contre une situation à la fois révoltante et aberrante. Oui pardi ! Ils ont mille fois raison de sortir de leurs gonds et d’avoir honte de voir chaque jour que fait le bon Dieu, «trôner » devant l’entrée principale du marché communal une immense remorque de tracteur en guise de décharge publique !  Il s’agit d’une offense aux règles d’hygiène et de bienséance !

Lors des pics de chaleur estivaux, autochtones et estivants, toujours nombreux à faire leurs emplettes, doivent se boucher hermétiquement les narines, lors de leur passage obligatoire au marché. Tant les odeurs nauséabondes et répugnantes dégagées par le sale contenu de la maudite remorque sont insupportables. De surcroît, cette décharge publique mastodonte est le lieu de prédilection et d’amusantes récréations pour les insectes de toutes sortes, les chats, les chatons et les chiens errants…

Nul n’est contre la nécessité de doter ce marché d’un tel dépotoir, mais c’est son emplacement qui est gauchement choisi. Cela dit, les édiles communaux de notre joyau nordique gagneraient à répondre favorablement aux revendications légitimes de leurs contribuables. En leur faisant prestement grâce de ce spectacle désolant, tout en crevant cet abcès qui crève leurs yeux. Ceci en ordonnant le transfert de cette remorque dans un quelconque coin, isolé à l’abri du regard et loin de leurs nez !

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